Marthe-Paul Réminiac évoque dans son livre "Grandeur et splendeur du Porhoët" publié en 1991 la place capitale du Porhoët lors du VII° siècle. Toutefois elle ne raconte que sa décadence.
Mes rencontres avec les archéologues, avec Jacques Mercier lancent de nouvelles recherches. Mes recherches généalogiques sur mes ancêtres qui régnaient sur le Porhoët m'amènent à publier mes réflexions sur une période où nous disposons peu de traces écrites.


Les celtes dans le Centre de la Bretagne

L'hémochromatose est une caractéristique génétique des celtes de l'intérieur gque l'on retrouve encore dans le centre de la Bretagne et en Savoie. L'origine celtique de la Bretagne n'est pas qu'une légende. Les celtes sont arrivés en France avant le premier millénaire de notre ère, donc bien avant l'arrivée les romains en -52 avant JC.
L'agriculture existait déjà 5 siècle avant JC dans le Porhoët. Le climat et les puits d'eau ont fait vivre une population sédentaire.
Les archéologues s'interrogent sur l'origine des forêts. Il n'y a pas de trace de forêt primaire. La forêt a été exploitée pendant plusieurs millénaires, peut-être pour traiter le fer qui est à l'origine de légende en Brocéliande et l'or entre Loudéac et Locminé.
Le village de Bodieu devait être un lieu de passage et de rencontre pour traverser le Ninian. Les sources d'eau potables étaient appréciés par les voyageurs.
Selon certains Mohon signifie mur dans les anciens langages et il y avait de l'or. Il devait y avoir une activité de travail de l'or et du commerce.

L'arrivée des romains

L'armée romaine était à la tête Saint Joseph d'Arimathie. Il avait accueilli le corps du christ dans son tombeau à Jérusalem. C'est l'origine de la légende de la quête du Graal et du roi Arthur. Les lieux légendaires ont été défini au XIX° siècle sans la moindre preuve historique, si ce n'est les eaux rouges a cause du fer en Brocéliance qui évoque le sang du Christ. Ces légendes ont pu tout aussi avoir leurs origines à Bodieu. Il y avait les maisons en pierre pour les voyages. Certaines avaient même des caves souterraines qui avec leurs effondrements, sont à l'origine de légendes de tunnels reliant les châteaux de Josselin à Château-Trô par Bodieu.

Ainsi, pas plus que les tunnels, il n'y a pas une de résidence de rois bretons. Mais des étapes et des rencontres. Trois voies romaines se croisent pour desservir, Vannes, Corseul, Nantes, Coz Yaudet, Rennes et Quimper.

Parmi des personnes célèbres, vers 509, Corsold, roi des Frisons est venu des Pays-Bas. il s'établit à Corseul après avoir débarqué à Aleth (Saint-Malo). Il avait une très jolie femme mais volage, elle partit avec son beau frère, au retour d'une expédition de piraterie. Le roi furieux de sa mésaventure, les poursuivit avec tous ses sujets. Après avoir erré longtemps en forêt, ne pouvant revenir à Corseul avouer son échec, il décida de s'établir à Bodieu et fonda le camp retranché sur l'emplacement d'un camp romain de contrôle de route. On  suppose que sa tombe se trouve sous le tumulus. Cette aventure, raconté par Jacques Mercier conduit à supposer qu'il y aurait eu au moins trois camps successifs sur le site du camp des Rouets.
Plus tard, les rois bretons occupèrent le camp, les plus connus sont : Judicaël (612-638), Nouinoë, Erispoë et Salomon III qui signa une charte à Bodieu en 872. Cette charte reste l'unique document incontesté par les historiens.
Depuis cet époque le sol est monté de 2 mètres. Quelques rares vestiges jamais inventoriés sont parfois découverts lors de travaux agricoles. Ainsi près de la maison en plantant un arbre, j'ai découvert un fragment de dalles cimentées. Ceci peut signifier qu'il y aurait eu une  ville romaine construite avant le II° siècle évoquée dans le récit de Saint Judicaël. Est-elle à la Trinité-Porhoët ou à Bodieu ? La Trinité-Porhoët a été fondé après par les moines et dépendait de la paroisse de Mohon. Bodieu figurait sur les premières cartes du Porhoët au IX° siècle.

Le Porhoët est devenu la propriété des évêques.

Comme Largentière en Ardèche appartenait à l'évêque de Viviers qui avait le droit de frapper l'argent, le Porhoët et son or appartenait à un évêque du temps de sa grandeur. Ce territoire allait de Pontivy jusqu'à Rennes. Mais il n'y a pas d'écrits.
L'histoire reste très complexe. Il n'y a pas de loi salique. Les noms sont parfois transmis pas les épouses. Les évêques sont en général élus dans la noblesse et ont femme et enfants. Le titre de roi breton est donné aux seigneurs qui refuse toute soumission à un souverain. Toutefois certains seigneurs du Porhoët sont de très proches parents des rois qui règnent sur des territoires de France, de Grande-Bretagne ou de la péninsule ibérique. On ne peut parler de nation à cette époque.

Des châteaux souvent détruits

Contrairement à d'autres régions, il n'existe pas de site naturel offrant une défense contre les attaques. Aussi les historiens pensent que les châteaux du premier millénaire se limitait à une motte de terre avec des fossés et des constructions en bois. Ces constructions ont été érigés à la fin du Moyen Age pour résister à l'évasion des vikings.
Il y avait un château à Josselin qui a été détruit. Les seigneurs seraient venus à Bodieu. Toutefois les recherches généalogiques laissent à penser qu'il aurait vécu à Château-Trô juste à côté.
Le Porhoët conserve de nombreux mystères comme par exemple les enclos rectangulaires déjà répertoriées qui ont résisté au temps, derrière Bodegat en face de Bodieu, dans un bois près de la Ville Jaudouin.