Les destins des chouans
La noblesse du Porhoët au XVII° siècle
Les grandes familles
de Langourla
La chouanerie
Les héros royalistes
Robinault de Saint-Régent
Le destin des familles
Yves de LECADEUC
Compagnon de Pierre Robinault de Saint-Régent, il meurt à Courant un village de Mohon près de l'étang de Châteautrô en 1858 et laisse ses mémoires dans un grenier. Son fils Jean s'exile au Canada.
Il n'existe pas de famille de Lecadeuc. Par contre il y avait la famille
Rouxel de Leucadeuc qui possèdait le manoir de Leucadeuc en Guilliers
,à proximité du
village de Courant en Mohon. Il devait appartenir à la famille de
Forsanz au XVIII°siècle. Le manoir possédait autrefois une
chapelle privée.
Dans ses mémoires Yves le LECADEUC cite ses proches :
- son père : Yves-Marie né le 25 octobre 1730 et baptisé à Mohon. Vers 1772, il épouse Renée de Préaubert, dame de Liéroux.
- Ils ont eu un fils et une fille morts de la variole en 1776
- Yves est né le 18 avril 1778 à Courant en Mohon et décédé en 1858 à Courant en Mohon
- sa femme : Anne de LANGOURLA
- son fils Jean s'exile au Canada
Daniel Bret nous éclaire sur les origines du manoir "Leucadeuc est sur la commune de Guilliers ,à l'est de Riolo, dont il est question. Le manoir de Leucadeuc était aux mains des De Lys depuis 1750 environ. Les "De Forsanz " avaient quitté le manoir de la cour pour celui de Tréguer en Loyat. Dans Souche est parue la Généalogie "De Forsanz" Il faudrait vérifier une alliance "De Langourla" et on tiendrait peut-être notre homme.
Les ROUXEL , bien que le Seigneur de Leucadeuc, Jdan Rouxel , écuyer du Duc de Bretagne, reçut du duc Cojailles et le Plessis Morgan en Gaël et épousa une demoiselle héritière de Médavy, Marie LARçONNEUR. Leucadeuc resta en leur possession jusqu'en 1670 environ. Ensuite, Leucadeuc est démembré avec le Bois Motais (Bas Leucadeuc) au profit de René Yves ROUXEL X Renée de ROSMORDRUC du manoir de la Ville MARTEL. Le manoir de La Cour du haut Leucadeuc devient propriété des De Forsanz avec les droits de basse justice.
Il avait été attiré à la cour de Bretagne par son frère Thierry ROUXEL qui occupait un rang distingué dans la province. Ce Thierry était immensément riche de par son mariage . Ses biens passèrent en 1397 après son décès dans l'illustre maison d'AVAUGOUR par le mariage de sa fille unique avec un Seigneur de cette maison. (Les ROUXEL étaient venus d'Angleterre en France pour y combattre les armées du roi Charles VI.
Maurice OREAL pense que Yves de LECADEUC relève de l'imaginaire :
A mon humble avis votre héros doit plutôt relever de la science fiction que de la réalité historique. Certes l'auteur de la notice sous le nom de LECADEUC devait avoir une bonne connaissance de la région et de son histoire mais cela ne prouve pas qu'il ait existé. Je n'ai en effet strictement trouvé aucune trace le concernant
Puisqu'il prétend que ses ancêtres avaient participé à différentes montres ou réformations il sous-entend qu'ils étaient nobles mais cela reste à prouver. Mohon relevait de l'évêché de St-Malo et ce sont donc les montres de cet endroit qui devraient pouvoir le confirmer. Par
manque de chance c'est le seul évêché breton dont je n'ai pas les réformations et montres locales mais en allant sur Gallica sans doute serait-il possible de les trouver. En tout cas s'il avait existé et était d'origine noble il aurait certainement figuré dans l'un ou l'autre
des ouvrages suivants spécialisés dans la noblesse bretonne à savoir :
- Nobiliaire et Armorial de Bretagne de Pol Potier de Courcy
- Répertoire Général de Bio-Bibliographie Bretonne de Kerviler
- Filiations bretonnes de la Messelière
- Dictionnaire de Bretagne d'Ogée
- Catalogue Général de la Noblesse bretonne de la Sajef
- L'armorial Breton de Guy LE BORGNE
J'ai consulté tous ces ouvrages mais rien de rien. Aucun LECADEUC ou sr. de Lecadeuc en vue
La notice en votre possession donne deux dates sur Mohon
- le 25.10.1730 pour le baptême de Charles-Marie de LECADEUC père
supposé de l'auteur de la notice
- le 18.04.1778 date supposée être celle de la naissance de l'auteur.
En fait rien de cela n'est vrai. Les soi-disant de LECADEUC ne figurent pas dans ces actes
Aucune trace non plus sauf erreur d'un quelconque mariage entre un LECADEUC ou sr. de LECADEUC avec une Anne de LANGOURLA
Mon point de vue, mais bien sûr je peux me tromper, est que la notice n'est pas l'histoire d'un personnage réel. Son auteur en mal de littérature a créé un personnage fictif avec lequel il s'est identifié et qu'il a fait vivre dans un environnement qu'il connaissait.
Je doute donc qu'il ait joué le moindre rôle dans le cadre de la chouannerie ce qui expliquerait pourquoi vous n'avez trouvé aucune trace de lui de votre côté.
Daniel nous éclaire sur le passé locale :
je suis loin de mes notes qui sont à Leucadeuc, mais je crois me souvenir que la maison métairie de Courant, (Ville es Courans) était afféagée à l'abbaye de Saint jean des Prés et à son Prieur et a eu au cours du 18éme siècle un Guillaume Bouédo comme métayer d'après les registres de Mohon.;Elle est dite appartenir aux FOHENNO puis aux CONTAUT. D'autre part, la maison du chapelain de Riolo existe toujours. Elle comporte sur le linteau de la porte, le calice et la patène, et est adossée à l'ancien manoir défiguré des Chateautro, appartenant avant la révolution aux LEVESQUE, puis plus tard aux VAGUET dont les héritiers ont vendu le tout il y a une trentaine d'années à ma cousine et à son mari....
L'histoire fictive de Mr de Leucadeuc m'a traversé l'esprit, après que mes recherches sur les CD BMS de Mohon n'ont rien donné alors que nous avions des dates . Puis , lorsque l'on cannait la petite histoire du manoir de leucadeuc qui fut vendu avec ses terres à Joseph HARDOIN de Cléhinec, sénéchal du comté de Porhoët et de Josselin,subdélégué de l'intendant de Bretagne, dont Anne renée, héritière se maria à Gabriel de Lys , Sgr de Beaucé qui le gardèrent jusque vers 1780 avant d'arriver à Marie Charlotte CHANU de Kerheden X Anthoine Joseph II de MAUDUIT Du PLESSIX dont Thomas leur fils ainé vendit les métairies de leucadeuc et du Bourneuf pour 15500 francs à é acheteurs. Le manoir échu aus demoiselles Guérin de Guilliers, fut vendu dans les années 50 à Joseph MOINE et à Joseph BIGORGNE et le louèrent en fermage à Auguste SCULO avant de le reprendre pour eux. Je me souviens de la grande salle aux murs boisés et à la cheminée monumentale armoriée aux armes des TREAL " l'écu à trois tourteaux d'hermine'. Le blason des ROUXEL fut arrasé et buriné à la révolution. Curieusement, il y a plein de choses vraies dans son histoire: les PREAUBERT étaient bien Sgr de Liéroux au début du 17ème, avant d'appartenir à Me Gilles DAVENET, notaire royal et épiscopal ,habitant Mohon, puis se seront les FICHET qui le seront. Les LANGOURLA étaient bien Sgr de la Ville Guesniac, tout proche de Courant. Autant je connais les prêtres desservant la chapelle de Riolo, que le nom d'un prêtre BERTHO m'étonne. Cependant, il faut savoir que la chapelle de Riolo était désservie à 60/° pour les bénéfices de la Cure de Guilliers et à 40/° pour la cure de Mohon, d'où de nombreux mariages célébrés à Riolo figurent sur les registres de Mohon, d'où une grande aubiguïté sur l'appartenance de la chapelle qui a perduré jusqu'à sa démolition en 1973. Encore aujourd'hui , on se bat pour récupérer les statues de Saint CÔME et Saint DAMIEN qui sont à l'église Notre Dame des Tertres , sur le territoire de Mohon.